Marigny Chémereau est membre de la Communauté de Communes Les Vallées du Clain, avec 617 habitants. Situé à l’ouest de Vivonne, ce petit village d’irréductibles gaulois a traversé les siècles. L’Histoire de notre « village » remonte à la nuit des temps; imaginons le bocage, ses marécages, ses forêts, ses animaux quelque peu bizarres ; de ceux qui peuplaient la Terre il y a 183 millions d’années ! C’est en effet l’une des datations les plus anciennes que l’on retiendra ici, avec la découverte paléontologique faite lors de la construction de la LGV, de divers fossiles datant du Toarcien (-183MA) période du Jurassique mais aussi de crustacés fossiles et d’un pétri de vertèbres d’Ichtyosaure (proche ancêtre du dauphin). Puis avec les phases successives de l’évolution, les fouilles archéologiques permettront de dévoiler une structure habitable gauloise fortifiée vers la Trincardière, puis en bord de rivière plus bas, une villa romaine, elle-même desservie par un aqueduc (restes trouvés lors du chantier VINCI), ainsi que des vestiges féodaux et royaux. Marigny Chémereau n’apparaitra vraiment sous ce nom que vers 1757, un peu avant la Révolution. Mariniacus aurait été l’une des souches primales du toponyme sous l’Antiquité, commune à tous les Marigny d’aujourd’hui ; c’est en 968 qu’un nom voit le jour Marnéi, période à laquelle remonterait notre église « Saint Nazaire » sous le règne du roi Lothaire (Carolingiens : 751-986). Chronologiquement les rois se succèderont sous les Capétiens (987-1328), puis les Valois (1328-1589) jusqu’à Henri III dernier roi de cette famille où l’on associera le nom de Chemerault venant du Seigneur des lieux Aymeri de Barbezière, seigneur de la Roche Chémerault ; (les restes supposés de son château seraient vraisemblablement sur la propriété de M. Grémillon à la Roche) ; dont le caveau se trouve dans l’église du bourg. (cf : historique d’Aymeri de Barbezière). L’Histoire continue son chemin, les grandes périodes se suivront, et nous retiendrons sur notre commune, des faits plus troublants car « récents » avec l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre Mondiale, et ce 31 août 1944, lorsque l’avion du Sergent Félix Laplace fut abattu au dessus de la commune et tomba au lieu-dit de la Moinerie. La vie a continué son parcours depuis, jusqu’à aujourd’hui, où il appartient à chacun(e) de créer sa propre Histoire afin de pérenniser celle de notre commune.